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Pénélope Bagieu

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Pénélope Bagieu
Pénélope Bagieu au Salon du livre de Paris, en mars 2019.
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Pénélope Bagieu, née le dans le 14e arrondissement de Paris[1], est une dessinatrice de bande dessinée française. Elle s'est fait connaître grâce à son blog BD Ma vie est tout à fait fascinante, où elle expose des instants de sa vie quotidienne, et a publié plusieurs albums dont la série Joséphine (2008-2010), Cadavre exquis (2010) et Culottées (2016-2017). Ses albums ont remporté plusieurs prix, dont un Prix Eisner en 2019.

Pénélope Bagieu naît en 1982. Elle passe son enfance en Corse[2]. Sa mère est journaliste, son père effectue différents métiers[3]. Elle passe un baccalauréat économique et social et entre à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, dont elle sort avec les moins bonnes notes de sa promotion[2] puis au Central Saint Martins College of Art and Design[4]. Elle pratique notamment le multimédia et l'animation. Après son diplôme, elle revient à une activité d'illustratrice[5].

Entre-temps, elle réalise un court métrage d'animation intitulé Fini de rire, qui est diffusé sur Canal+ et lui vaut diverses nominations dans des festivals de films, notamment en 2006 au Festival international du film d'Amiens[6] et en 2007 au Festival international du film d'animation d'Annecy[7].

Elle réalise les illustrations d'une campagne publicitaire pour les surgelés Marie, sur support télévisuel, en affichage et sur Internet[8]. Elle se fait surtout connaître par son blog BD Ma vie est tout à fait fascinante, où elle relate avec humour sa vie quotidienne[9].

En , sort le premier volume de Joséphine, une bande dessinée dont elle assure elle-même les textes et les illustrations[10], qui met en scène un personnage commandé par le magazine Femina[11].

En , elle conçoit le personnage de Charlotte pour le lancement d'un nouveau magazine, Oops et publie chaque semaine ses aventures.

Pour Noël 2008, elle met en place le site web Mon beau sapin en partenariat avec la Croix-Rouge et Orange, dans le but d'offrir des cadeaux aux enfants défavorisés[12].

Depuis , elle anime une rubrique sur le site madmoiZelle.tv où elle propose ses coups de cœur BD en vidéo[13].

Pénélope Bagieu anime les soirées We Are the 90’s où elle est plus connue sous le nom de DJ Brenda.

Elle publie en 2010 Cadavre exquis, sa première nouvelle graphique pour laquelle elle se charge du dessin et du scénario. Ce premier album lui vaut le prix SNCF au festival d'Angoulême en , ainsi que le prix dBD du meilleur album humour[14].

Elle participe au festival de Cannes 2011 en tant que chroniqueuse pour la chaîne Arte.

En 2012, elle publie La Page blanche en collaboration avec le dessinateur Boulet. Ce dernier réalise le scénario alors qu'elle est la dessinatrice.

En , à l'occasion du 40e festival international de la bande dessinée d'Angoulême, elle est nommée chevalier des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti[15].

Le , sort le film Joséphine, adapté de sa bande dessinée par Agnès Obadia avec, dans le rôle-titre, Marilou Berry[16].

Pénélope Bagieu à la foire du livre de Francfort 2017.

En , elle publie avec Joann Sfar le premier tome de Stars of the Stars. Sfar réalise le scénario et Bagieu les dessins[17].

En , Pénelope Bagieu publie sur son blog une mini-bande dessinée humoristique destinée à alerter le public sur les dangers du chalutage profond[18], après avoir rencontré Claire Nouvian — la fondatrice de l'association BLOOM — lors de sa Conférence TED à Paris[19]. Invitant par la suite ses lecteurs à signer une pétition de l'association, le billet a permis de recueillir des centaines de milliers de signatures[20],[21].

En 2015, elle s'installe à New York pour finir son album California Dreamin'[22].

En 2016, sort au cinéma Joséphine s'arrondit, réalisée par Marilou Berry, suite du film Joséphine, l'adaptation de sa série de bandes dessinées éponyme.

Elle dessine Culottées, dont elle met en ligne les planches sur un blog hébergé par lemonde.fr, puis qu'elle publie sous forme d'album en deux tomes, parus pour le premier tome en et pour le second [23],[24]. Deux ans plus tard, elle reçoit le Prix Eisner de la meilleure édition américaine d'une œuvre internationale, l’une des plus hautes distinctions mondiales de la bande dessinée[25], au festival Comic-Con de San Diego[26].

Portrait réalisé dans le cadre du Forum Génération Égalité en 2021.

Le , elle inaugure la bibliothèque municipale de Belleu qui porte son nom[27].

Elle publie en une adaptation de Sacrées sorcières, de Roald Dahl, le livre préféré de son enfance[3].

Depuis 2020, elle participe à l'actual play La Bonne Auberge[28].

Dans son œuvre comme ses prises de position publiques, elle est très engagée dans le combat féministe, affirmant notamment que « Si tu demandes avec une petite voix timide qu’on te fasse de la place, ça ne marchera pas ! »[29].

En octobre 2021, elle est nommée présidente de la commission d'aide sélective en fiction et animation du Centre national du cinéma (CNC)[30].

Elle publie en novembre 2021 Les Strates, une bande dessinée autobiographique contant sa jeunesse, sa relation avec sa famille, les hommes et les abus dont elle a été victime[31],[32],[33].

Publications

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Bande dessinée

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  1. Joséphine, 2008. (ISBN 978-2-35013-139-9)
  2. Même pas mal, 2009. (ISBN 978-2-35013-182-5)
  3. Joséphine change de camp, 2010. (ISBN 978-2-35013-227-3)
  1. Tome 1, septembre 2016 (ISBN 9782070601387)
  2. Tome 2, janvier 2017 (ISBN 9782075079846)

Ouvrages collectifs

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Illustrations

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Pénélope Bagieu en 2013 au défilé de mode du Salon du chocolat.

Collection « Pour les filles »

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Éditions Micro Application avec Femme Actuelle

Collection « Patch »

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Éditions First

Avec Frédéric Ploton

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  • 2009 : Cahier d'exercices pour les parents au bord de la crise de nerfs, éd. Minerva (ISBN 978-2-8307-1127-1)
  • 2017 : illustrations pour le magazine Télérama du [35] : couverture du magazine, pour le titre « Harcèlement sexuel. Et chez les jeunes ? » ; illustration du dossier « Harcèlement sexuel : un fléau sous les préaux ».
  • 2017 : une et illustrations dans l'hebdomadaire Le 1 sur le thème « Délivrez-nous du mâle ».
  • 2018 : une et illustrations dans le magazine Le Monde des Livres pour le numéro spécial des 50 ans.
  • 2018 : une et mini BD de 6 pages dans le magazine Phosphore sur le thème « L'été de mes 17 ans ».
  • 2020 : une du journal L'Humanité, le , où elle évoque la culture : la danse, la musique, le cirque et l'écriture.
  • 2022 : dans les pages consacrées au cinéma de Télérama, une « Pénélope » de sa création remplace le petit personnage Ulysse (apparu dès 1950 dans la revue Radio-Loisirs l'ayant précédé) pour, comme lui, accompagner les textes rédigés par les critiques concernant les nouveaux films sortant en salle et synthétiser, par ses diverses expressions, différents degrés d'estime de ces œuvres[36].
  • 2018 : « Quel culot ! », spectacle de théâtre librement adapté de la bande-dessinée Culottées[37]
  • 2018 : LyonBD Festival[38]

Filmographie

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Réalisatrice

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  • 2006 : Fini de rire (court métrage)
  • 2011 : Bref, épisode 16 : Bref, je me suis bourré la gueule
  • 2012 : Le Golden Show, épisode 6 : Da Vagin Code
  • 2020-2024 : La Bonne Auberge, Corb Murphy

Distinctions

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Récompenses

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Décoration

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Adaptations de son œuvre

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Notes et références

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  1. « L'interview parisienne de la semaine : Pénélope Bagieu, aka Pénélope Jolicœur », sur deedeeparis.com, .
  2. a et b La Corse a toujours nourri les dessins, Corsenetinfos. https://www.corsenetinfos.corsica/Penelope-Bagieu-%C2%A0La-Corse-a-toujours-nourri-mes-dessins-il-n-y-a-pas-de-plus-bel-endroit%C2%A0au-monde_a20479.html
  3. a et b Frédéric Potet, « Pénélope Bagieu : “L’habitude de l’échec a fait de moi un roc” », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Je n'ai rien à voir avec Joséphine au cinéma, Le Figaro.
  5. Charlotte, « Pénélope Bagieu, 25 ans, illustratrice rigolote », sur madmoiZelle.com, .
  6. « Fiche du film sur le site du festival d'Amiens », sur filmfestamiens.org.
  7. « Fiche du film sur le site du festival d'Annecy », sur annecy.org.
  8. Virginie Baucomont, « Marie reprend la parole avec JWT », sur CBNews, (consulté le ).
  9. a et b « La Française Pénélope Bagieu récompensée par un prestigieux prix de la bande dessinée aux Etats-Unis », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  10. « Joséphine (Bagieu) », sur La bédéthèque (consulté le ).
  11. Fabrice, « Pénélope Bagieu : "Joséphine, c'est mon anti-moi" », sur madmoiZelle.tv, .
  12. Marion Senant, « La vie "tout à fait fascinante" de Pénélope Bagieu » sur latribune.fr, 20 décembre 2008.
  13. « Pénélope Bagieu chronique des BD » sur madmoiZelle.com.
  14. a et b « dBD Awards catégorie Meilleur livre d'humour », sur prixlitteraires.livreshebdo.fr.
  15. a et b Cédric Pietralunga, « Pénélope Bagieu : “Ça se veut juste léger” », Le Monde des livres, 31 janvier 2013.
  16. allocine.fr.
  17. Frédéric Potet, « Cosmique trip », M, le magazine du Monde, 6 septembre 2013.
  18. penelope-jolicoeur.com.
  19. « 28 MARS 2013 », sur bloomassociation.org (consulté le ).
  20. « « Prends cinq minutes, et signe, copain » : l’incroyable succès d’une BD contre le chalutage profond », sur terraeco.net (consulté le ).
  21. « Environnement : la pétition qui se partage par milliers sur Facebook », sur Le Parisien (consulté le ).
  22. Frédéric Potet, « La Californie rêvée de Pénélope Bagieu », .
  23. [1].
  24. « Culottées : des femmes qui sortent du cadre », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Pénélope Bagieu remporte le plus grand prix de la BD mondiale pour "Culottées" », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  26. « La Française Pénélope Bagieu récompensée par un prestigieux prix de la bande dessinée aux États-Unis », lemonde.fr,‎ (lire en ligne).
  27. « Une bibliothèque de l'Aisne baptisée "Pénélope Bagieu" en hommage à l'autrice des Culottées ».
  28. JunM, « La Bonne Auberge : une excellente adresse pour les Actual Players », sur jeuxderole.com, (consulté le )
  29. Cécile Daumas, « Pénélope Bagieu : «Si tu demandes avec une petite voix timide qu’on te fasse de la place, ça ne marchera pas !» », sur Libération, (consulté le )
  30. « Pénélope Bagieu nommée présidente de la commission d’aide sélective en fiction et animation », sur cnc.fr (consulté le )
  31. « Pénélope Bagieu publie "Les Strates", sa BD la plus personnelle et la plus ambitieuse », sur BFM TV (consulté le )
  32. Salomé Kiner, « L’effeuillage autobiographique de Pénélope Bagieu en bande dessinée » Accès payant, sur Letemps.ch, (consulté le )
  33. Bande dessinée Ce que La Presse en pense, lapresse.ca, 9 février 2022, par Stéphanie Morin et Alexandre Vigneault : "C’est souvent anecdotique, parfois touchant, souvent comique et toujours bien servi par un crayonné noir et blanc assez simple. C’est vif, divertissant, et l’autrice se montre extrêmement habile à se raconter sans juste se regarder le nombril et à aborder des sujets très délicats"
  34. California Dreamin, France Inter.
  35. Magazine Télérama n°3541 du 22 novembre 2017 ; couverture (page 1), et pages 22 et 23.
  36. https://www.telerama.fr/cinema/d-ulysse-a-penelope-petite-histoire-de-la-notation-des-films-dans-telerama-7009453.php
  37. « Les ados qui luttent contre le sexisme avec l’aide de Pénélope Bagieu », sur madmoizelle.com.
  38. « Affiche LyonBD Festival 2018 », sur yonbd.com.
  39. « Concert dessiné pour le Lyon BD Festival : Pénélope Bagieu et Brigitte sur scène ! », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. « Le duo Brigitte de retour avec un album acoustique », sur Europe 1 (consulté le ).
  41. (en) 2018 Winners.
  42. « Pénélope Bagieu récompensée pour "Culottées" par un Eisner Award, la plus grande récompense de la BD mondiale », sur Franceinfo, (consulté le ).
  43. Vincy Thomas, « Les dix lauréats des Prix Babelio 2020 », sur Livres Hebdo.fr, .
  44. « Les lauréats 2021 du Prix des libraires du Québec Jeunesse », sur actualitte.com, (consulté le ).
  45. Clémence Blanche, « À la Comédie-Française, le triomphe des « Culottées » », sur Télérama, (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • René Lesné, « Pénélope Bagieu », dans 250 Illustres : 1767-2017 - Dictionnaire, Dijon, Ar/Dé - École nationale supérieure des arts décoratifs, (ISBN 9782905710987), p. 60-61.
  • Pénélope Bagieu (interviewée) et Amandine Schmitt, « Pénélope Bagieu : La BD girly et la BD féministe, c'est la même chose ? », L'Obs,‎ .
  • Pénélope Bagieu (interviewée) et Gilles Médioni, « 3 questions à... Pénélope Bagieu », L'Express,‎ .
  • Pénélope Bagieu (interviewée) et Laurent Beauvallet, « Au moins, on ne parlera pas de BD de gonzesse », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  • Gaëlle Moury, « Pénélope Bagieu auteure de conviction », Le Soir,‎ .
  • Pénélope Bagieu (int.) et Frédéric Bosser, « Pénélope Bagieu : pour vivre heureux, vivons cachés », dBD, no 43,‎ , p. 42-47.
  • Pénélope Bagieu (interviewée) et Klervi Le Cozic, « Capitaines courageuses », Casemate, no 95,‎ , p. 70-71.
  • Séverine Olivier, « Les filles sortent (de) leurs bulles : Pénélope Bagieu, Margaux Motin, Eva Rollin, Diglee… un nouveau genre de BD féminine », Alternative francophone, vol. 1, no 9 « La Bande dessinée au féminin / Female Comics »,‎ (ISSN 1916-8470, DOI 10.29173/af27222, lire en ligne).
  • Marie Saint-Amand, « Du blog amateur à Gallimard. La bande dessinée de Pénélope Bagieu reformatée », Mémoires du livre / Studies in Book Culture, vol. 8, no 1 « La Littérature sauvage »,‎ (ISSN 1920-602X, DOI 10.7202/1038031ar, lire en ligne).
  • Nina Stavinsky, « Pénélope Bagieu, sa vie est tout à fait fascinante », dBD, no 21,‎ , p. 7.
  • Frédéric Potet, « Pénélope Bagieu : “L'habitude de l'échec a fait de moi un roc” », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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